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6 mars 2013 3 06 /03 /mars /2013 19:43

Quelques mots :

 

Ceci est un blog sans prétention si ce n'est d'être utile à mes élèves . Utile n'est pas un gros mot ! Ni élève, d'ailleurs !

Je cherche à dire les choses le plus clairement et le plus distinctement possible en m'adressant à eux tels qu'ils sont et non tels qu'ils devraient être .

Mais ce sont des élèves , pas des enfants ni des jeunes , encore moins des clients,  j'espère donc les instruire de façon élémentaire sur les problèmes de la philosophie . D'aucuns pensent que la philosophie telle qu'elle est enseignée dans les écoles serait ridicule et  ne donnerait qu'une fausse idée de sa vocation profonde qui serait "d'apprendre à vivre".

C' est vrai , mais je ne vois pas où est la contradiction . Depuis au moins PLATON , le dialogue qui est recherche de la vérité n' a pas qu'une fonction théorique , il a aussi une vocation éthique mais la seconde n'est possible que par la première , c'est-à-dire en passant par le logos .("dia" ne signifie pas "2" mais "à travers")

 

Ecoutons SOCRATE;

 

 

XII. — J’imagine, Gorgias, que tu as, comme moi, assisté à bien des discussions et que tu y as remarqué une chose, c’est que les interlocuteurs ont bien de la peine à définir entre eux le sujet qu’ils entreprennent de discuter et à terminer l’entretien après s’être instruits et avoir instruit les autres. Sont-ils en désaccord sur un point et l’un prétend-il que l’autre parle avec peu de justesse ou de clarté, ils se fâchent et s’imaginent que c’est par envie qu’on les contredit et qu’on leur cherche chicane, au lieu de chercher la solution du problème a débattre. Quelques-uns même se séparent à la fin comme  des goujats, après s’être chargés d’injures et avoir échangé des propos tels que les assistants s’en veulent à eux-mêmes d’avoir eu l’idée d’assister à de pareilles disputes.

Pourquoi dis-je ces choses ? C’est qu’en ce moment tu me parais exprimer des idées qui ne concordent pas tout à fait et ne sont pas en harmonie avec ce que tu as dit d’abord de la rhétorique. Aussi j’hésite à te réfuter : j’ai peur que tu ne te mettes en tête que, si je parle, ce n’est pas pour éclaircir le sujet, mais pour te chercher chicane à toi-même.

Si donc tu es un homme de ma sorte, je t’interrogerai volontiers ; sinon, je m’en tiendrai là. De quelle sorte suis-je donc ? Je suis de ceux qui ont plaisir à être réfutés, s’ils disent quelque chose de faux, et qui ont plaisir aussi à réfuter les autres, quand ils avancent quelque chose d’inexact, mais qui n’aiment pas moins à être réfutés qu’à réfuter. Je tiens en effet qu’il y a plus à gagner à être réfuté, parce qu’il est bien plus avantageux d’être soi-même délivré du plus grand des maux que d’en délivrer autrui ; car, à mon avis, il n’y a pour l’homme rien de si funeste que d’avoir une opinion fausse sur le sujet qui nous occupe aujourd’hui. Si donc tu m’affirmes être dans les mêmes dispositions que moi, causons ; si au contraire tu es d’avis qu’il faut en rester là, restons-y et finissons la discussion.

 

Le dialogue :  ses conditions, sa nature, sa fin

 

a) ses conditions : savoir de quoi on parle car ce qui est en question dans la recherche de la vérité , ce n'est pas une personne mais un objet ! On évite ainsi les insultes et les mots d'oiseaux .Qu'il y ait désaccord, c'est tout à fait normal.

 

b) sa nature : le désaccord est fécond car il rend possible la réfutation . La réfutation c'est le fond rationnel de la discussion , ce n'est pas une arme pour "l'emporter" mais une force logique  pour atteindre la vérité  devant laquelle les protagonistes s'inclinent.

 

c) la finalité  du dialogue est morale , Socrate pousse même à l'extrême ce projet : il préfère  être réfuté que réfuter !

le plus important , c'est d'être délivré du plus grand des maux : l'erreur !

 

 

RQ : Certains  élèves regrettent qu'il n'y ait pas plus de débats, j'avoue que j'aimerais bien mais la plupart du temps , si d'aventure on se lance,  aucune des  exigences ci-dessus n'est remplie : on ne sait pas de quoi on parle, on ne voit même pas l'incohérence et on veut avoir raison à tout prix ;  par dessus le marché,  on n'a même  pas le talent des grands Rhéteurs de l'Antiquité !

 

 

 

 

    Puisqu'il faut apprendre à penser pour apprendre à vivre, commençons par  définir ce dont nous parlons  : "C'est dans les mots que nous pensons" HEGEL

Commençons donc  par définir la définition !

  la définition de la définition : (extrait du manuel de philosophie de P.Foulquié, 1957  )

 

Nature :

Etymologiquement  « définir » consiste à indiquer les frontières ou les limites et par là le contenu ou la compréhension d’une idée ou d’un terme. Le substantif « définition » désigne  d’une part l’acte de définir mais surtout la proposition qui détermine d’une manière courte et précise ce qu’est une chose (essence ou quiddité) .

Espèces :

   La définition nominale ou du nom donne souvent le sens étymologique .

 

La définition descriptive caractérise les êtres par une particularité apparente ou par un accident .

 

La définition génétique indique comment s’obtient ce que l’on définit : la sphère est le volume engendré par un demi cercle qui tourne autour de son diamètre.

 

La définition logique est une proposition par laquelle on indique les caractères essentiels d’un objet , c’est-à-dire les caractères si fondamentaux que sans eux l’être défini ne serait plus ce qu’il est et que tout ce qu’on peut savoir de lui en découle ou s’y ramène .

 

Règles :

La définition logique doit convenir à tout le défini , c’est-à-dire être universelle ( l’homme est un animal qui va au cinéma viole cette règle car seuls certains hommes y vont ), et au seul défini , c’est-à-dire être propre ( l’homme est un bipède à sang chaud ne convient pas )

Elle doit se faire autant que possible par le genre prochain et la différence spécifique ( c’est-à-dire le caractère qui différencie l’espèce définie des autres espèces du même genre).

 

Ex :                                                 genre                                                 différence spécifique

 

Homme :                                   un animal                                                 raisonnable

L’animal                                    un    vivant                                               doué de sensibilité

Le carré                                     un parallélogramme                             équilatéral

Le parallélogramme                  un rectangle                                          aux côtés parallèles

Les mammifères                        des vertébrés                                        qui allaitent leurs petits .

 

Elle ne doit pas contenir le mot à définir ou des mots qui en dérivent : « la lumière est un mouvement luminaire des corps lumineux »   . ex de définition ridiculisée par PASCAL

PB du philosophe :comment définir l'être sans utiliser le mot à définir dans la définition ?

 

 

 

 

 

Les repères du programme et …tous les autres …le mieux est de faire son propre dictionnaire en s ‘appuyant sur les définitions nominales du dictionnaire ordinaire en l’enrichissant par des définitions conceptuelles particulières aux philosophes ou aux spécialistes  mais aussi  par vos propres innovations qui seront justifiées et argumentées ,  évidemment !

 

Absolu / relatif - Abstrait / concret - En acte / en puissance - Analyse / synthèse - Cause / fin - Contingent / nécessaire / possible - Croire / savoir - Essentiel / accidentel - Expliquer / comprendre -En fait / en droit - Formel / matériel - Genre / espèce/ individu - Idéal / réel - Identité / égalité / différence - Intuitif / discursif - Légal / légitime - Médiat / immédiat - Objectif / subjectif - Obligation / contrainte - Origine / fondement - Persuader / convaincre - Ressemblance / analogie - Principe / conséquence - En théorie / en pratique - Transcendant / immanent - Universel / général / particulier / singulier

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

   Absolu/relatif

Est absolu ce qui ne dépend de rien d'autre que de lui-même pour exister. Provient du latin absolvere « absoudre » et revoie à l’idée de détachement de libération et de perfection .(absoudre une personne c’est la détacher de sa faute ). Est relatif ce qui n'existe qu'en relation avec une autre chose.

 Le Monde est relatif. Dieu est Absolu.   absolu est interne à  .     En philosophie politique on peut parler de pouvoir absolu, comme de pouvoir relatif. Toute la philosophie est traversée par la question de savoir si on peut trouver un absolu (la cs ou Dieu pour la métaphysique classique )

Occurrences dans les leçons : la conscience , la religion , la connaissance , la morale , bref presque toutes les leçons !

 

Abstrait/concret

Etymologie : abstraire, c’est séparer (tirer, traîner loin de ) , concret vient de croître « se former ou s’accroître par agglomération ou condensation », se congeler, prendre, se solidifier penser à la concrétion calcaire . Autrement dit, les choses sont concrétes , tandis que les concepts sont nécessairement abstraits puisqu’il sont le résultats d’une opération de l’esprit sur les choses . NB : ne pas confondre abstraire et généraliser . abstraire , c’est dégager le multiple (forme,  couleur, matière) dans l’un  , généraliser , c’est dégager l’un ( c’est-à-dire la représentation objective à propos d’une multiplicité d’objets jugés analogues sans être identiques : le concept de table à propos de toutes sortes de tables ) dans le multiple  .

Est concret ce qui peut entrer dans l'expérience subjective: une sensation de douleur, de froid ou de chaud, une expérience objective : la mesure d'un objet, d'un phénomène (en physique, en biologie). Est abstrait ce qui est de l'ordre du pur concept : la nécessité, le temps, les nombres, les idéalités mathématiques, les idées en général.

 Dans la théorie de la connaissance, on parle d'abstraction des idées par rapport au caractère concret de la perception, ou de l'imagination, en épistémologie, on parle du caractère concret de l'expérimentation, de l'abstraction des théories physiques, en esthétique, on distingue l'abstraction dans l'art contemporain, et l'art figuratif, dit plus concret, en philosophie politique, on peut distinguer l'abstraction de l'Etat et le caractère plus concret de la nation,  la perception est plus abstraite que la sensation .

Occurrences dans les leçons : Bergson et la critique de l’intelligence qui abstrait cad qui sépare et colle des « étiquettes » .

 

 

Abstraire/ généraliser:

l'abstraction consiste à considérer séparément ce qui n'est pas séparé dans la réalité ; par exemple la couleur de la table indépendamment de sa forme ou sa forme  indépendamment de sa couleur .Abstraire c'est penser le multiple dans l'un .

la généralisation est l'opération par laquelle on passe des cas particuliers à une conception générale .Généraliser , c'est au contraire penser l'un dans le multiple

Malgré les défauts de ces deux opérations intellectuelles ( abstractions  , généralisations hâtives )  , nous ne pouvons nous en passer ,elles distinguent l'homme de la bête .C'est la condition de la pensée scientifique qui dégage des lois , de la pensée pratique, la condition du langage : pas d'accès à l'univers symbolique sans elles et enfin , c'est la condition de la vie morale : " le levier de la vie morale , la liberté , n'est peut -être autre chose que la faculté de s'élever de l'ordre actuel et particulier à l'ordre du général et de l'universel ". Paul  Foulquié

 

A priori / a posteriori

 

Arbitraire /conventionnel :

 

Artificiel/ naturel :

 

Attention :

 

Sous la direction de Bernard Stiegler et Igor Galligo (Université Paris 1 / IRI / ENSAD)

L’apparition et le développement des medias numériques et audiovisuels dans nos environnements domestiques et urbains fait aujourd’hui l’objet de plusieurs inquiétudes auprès de la communauté scientifique et intellectuelle à propos des effets qu’ils engendrent sur nos capacités attentionnelles.Les études menées par Dimitri Christakis et Frederic Zimmerman sur la synaptogenèse mettent l’accent sur les liens entre la formation du cerveau et l’environnement multi-médiatique dans lequel il évolue aujourd’hui. Katherine Hayles, professeur à l’université de Duke, résume leur analyse :

 

« La plasticité est une caractéristique biologique du cerveau ; les hommes naissent avec un système nerveux prêt à se reconfigurer en fonction de leur environnement. […] Le système cérébral d’un nouveau-né passe par un processus d’élagage par lequel les connexions neuronales qui sont activées dépérissent et disparaissent. […] La plasticité cérébrale se poursuit durant l’enfance et l’adolescence, et continue même à certains égards au cours de l’âge adulte. Dans les sociétés développées contemporaines, cette plasticité implique que les connexions synaptiques du cerveau co-évoluent avec des environnements dans lesquels la consommation de medias est un facteur dominant. Les enfants dont la croissance se produit dans des environnements dominés par les medias ont des cerveaux câblés et connectés différemment des humains qui n’atteignent pas dans de telles conditions la maturité.[1]»

 

 

La mutation que constitue l’apparition des nouvelles technologies numériques a conduit à un changement cognitif majeur au niveau attentionnel, que Katherine Hayles décrit comme une mutation générationnelle posant de sérieux défis à tous les niveaux de l’éducation et de l’université.Cette mutation consiste dans le développement de ce qu’elle appelle une hyper attention, qu’elle oppose à ce qu’elle nomme la deep attention. Elle caractérise cette-dernière comme une captation de l’attention par un seul objet pendant une longue durée, telle la lecture d’un livre. L’hyper-attention, au contraire

 

 

« est caractérisée par les oscillations rapides entre différentes tâches, entre des flux d’informations multiples, recherchant un niveau élevé de stimulation, et ayant une faible tolérance pour l’ennui. Les sociétés développées ont longtemps été capables de créer le type d’environnement qui permet d’aboutir à l’attention profonde. […] Une mutation générationnelle a lieu, passant de l’attention profonde à l’hyper-attention.[2]»

 

Au delà de cette transformation neurologique, Bernard Stiegler nous prévient des dangers psychosociologiques et culturels que représente l’organologie actuelle des objets numériques et audiovisuels. La réception de ces objets suscite et développe chez le sujet une autre attitude cognitive que celle de l’attention profonde mobilisée au cours de la lecture d’un livre. Une première distinction tient au fait que l’opération de la lecture est dirigée par le lecteur alors que celle de la vision audiovisuelle est asservie au temps de l’appareil de projection : il en résulte que le temps de la lecture est en droit un temps « souverain », il est le temps possible de l’examen et de l’observation, d’une certaine maîtrise attentionnelle de l’objet ; alors que le spectacle audiovisuel a d’abord pour effet de capter le temps de conscience du spectateur, et tendance à l’entraîner passivement dans son flux.

A cette distinction s’y ajoute une autre : savoir lire c’est nécessairement savoir aussi bien écrire, et réciproquement, tandis que le spectateur audiovisuel classique est généralement réduit à une position de consommateur non producteur. Or, ce que Bernard Stiegler appelle « misère symbolique » tient notamment à cette dissociation entre des individus producteurs de symboles et la grande masse de ceux qui les reçoivent en ne pouvant que les consommer, sans en produire à leur tour.

Enfin, c’est le caractère singulier et singularisant de la transmission scolaire à travers l’écrit — et la médiation  décisive du « maître » — qui doit être opposé à la dimension massivement industrielle de la diffusion des programmes audiovisuels : ceux-ci ont la plupart du temps pour effet et même pour fonction de produire une « synchronisation » des consciences — de leur perceptions, de leur souvenirs, bref de leur expérience, qui devient ainsi plus proche d’un conditionnement —, là où l’on peut soutenir que l’enseignement scolaire et livresque, au contraire, tel que l’école de Jules Ferry en généralise le principe à l’ensemble de la société, vise en principe à la formation d’individus singuliers, c’est à dire porteurs d’un rapport à chaque fois inédit au savoir dans son ensemble : ainsi, en droit et en fait, dans la plupart des cas et même lorsqu’elle est pratiquée en commun — comme dans une classe —, la lecture est une opération foncièrement individuelle, qui à la fois requiert et développe une attitude d’attention mono-centrée, continue et soutenue, appelée attention profonde.

Il ne s’agit évidemment pas de dire qu’un objet numérique et audiovisuel ne permet pas de créer une attention profonde, mais de dire qu’en tant que pharmakon, il présente des caractéristiques qui sont aujourd’hui mises au service, dans le contexte des industries de programmes, d’un dispositif de captation et de dissémination de l’attention qui est essentiellement destructeur —, alors même que, de toute évidence, le cinéma est un art, il sollicite et construit une  attention profonde, et il est en cela le remède de ce poison.

La question décisive à laquelle nous souhaitons répondre au cours ce séminaire est donc de savoir comment le nouveau milieu technologique dans lequel se développent désormais les cerveaux et les esprits des nouvelles générations ne leur soit pas « toxique » ? A quels enjeux le design numérique et audiovisuel devrait-il répondre pour ne pas faire obstacle à la formation de l’attention profonde, mais au contraire participer à son développement ?

La question n’est pas de rejeter les psychotechnologies numériques et audiovisuelles, ni les industries culturelles : elle est de transformer ces psychotechnologies en technologies de l’esprit, en nootechnologies ; elles est de révolutionner ces industries, qui sont devenues l’infrastructure organologique de la bataille de l’intelligence, qui est elle-même une guerre politique et économique, et dont elles sont l’arsenal — en proposant des normes de régulation adaptées à cette situation, mais aussi en les inspirant et les dotant de secteurs de recherche et de développement sur ces questions, dont elles sont de nos jours encore trop dépourvues.


[1] Katherine Hayles, Hyper and Deep Attention : the Generational Divide in Cognitive Modes, Profession, 1er chapitre (article) 2007.

[2] Ibid.

 

Authenticité /sincérité :

 

Besoin /désir/volonté

 

Borne/Limite :

 

 

Contraire / contradictoire

En logique , 2 propositions sont contradictoires quand si l’une est vraie , l’autre est nécessairement fausse : dans ce cas il y a alternative (ex  s’il est vrai que tout homme est un animal, il ne peut être vrai que quelques hommes n’en soient pas !) . Des  propositions contraires peuvent être fausses toutes les deux , il n’y a pas d’alternative , c’est à dire que l’on ne peut conclure de la fausseté de l’une à la vérité de l’autre . De ce que tous les hommes ne sont pas justes , on ne peut conclure qu’aucun homme ne l’est , il peut y en avoir quelques uns ..

 

 

En acte/en puissance

Ce qui est en puissance est potentiel, mais n'attend que le mouvement du temps pour s'exprimer, ce qui est en acte manifeste concrètement la potentialité. L'artiste qui dort n'a de talent que potentiel, quand il dessine, il exprime en acte son talent.

 Dans la représentation finaliste de la Nature, Aristote distingue la nature en acte et la nature en puissance, dans les technologies de l'information, le virtuel est ramené à la puissance, le réel à l'acte, dans l'ontologie, la Vacuité est en puissance, la manifestation en acte, dans la conscience, dans l'état de veille l'ego en acte, dans l'état de sommeil profond, l'ego est en puissance, l'inconscient contient des tendances en puissance, le caractère finit par les manifester en acte, la jeune fille est en puissance une femme , l’embryon en puissance un enfant … .

Occurrences dans les leçons :

 

Analyse/synthèse

Analyser, c'est décomposer un toute, un objet, un phénomène en ses parties ou mieux, ses éléments (un élément n’est ni un détail , ni une partie : la partie n’est pas plus simple que le tout , elle est seulement plus petite , quant au détail , c’est ce qui singularise quelque chose, ils permettent de mieux décrire , mais non de mieux comprendre )  ce qui fait l’intérêt de l’analyse c’est qu’en ramenant le complexe au simple, elle constitue un progrès dans l’explication des choses . Une connaissance élémentaire n’est donc pas une petite connaissance , mais une connaissance par élément cad vraiment rationnelle . 

 En biologie on parle d'analyse du vivant, de tentative de synthèse de la vie en laboratoire, en physique, d'analyse d'un phénomène naturel, de processus de synthèse dans l'expérimentation, du point de vue de la théorie de la connaissance, on parlera d'analyse d'une idée, l'analyse aboutit à une pensée fragmentaire, la synthèse renvoie à une pensée globale, à la pensée complexe, dans le traitement littéraire d'un texte, on peut faire une analyse grammaticale, syntaxique  . On fait la synthèse des idées dans un résumé. Un rapport rendu pour des députés se présente comme une synthèse, comme toute conclusion d'un livre.

Rôles respectifs : en principe , on peut dire que l’analyse est une méthode d’invention et la synthèse une méthode d’enseignement .Par sa démarche ascendante qui « remonte du donné aux éléments simples, l’analyse est surtout un précédé de recherches et de découvertes , tandis que la synthèse suivant une marche descendante qui « progresse » des éléments simples aux complexes peut servir à enseigner mais la pédagogie veut que parfois on enseigne à autrui comment on  a découvert soi-même. Cf les méditations métaphysiques   de  Descartes

 

NB : la synthèse dans une dissertation n’est PAS un résumé mais la possibilité de dépasser la contradiction non pas seulement par un mélange des thèses ce qui ouvre la porte au relativisme mais par une thèse nouvelle qui les englobe  et les dépasse cf la raison non pas analytique mais dialectique qui n’a pas affaire qu’à des concepts logiques mais au réel (Hegel ) qui est complexe

Occurrences dans les leçons : critique de l’intelligence, par Bergson  analytique incapable d’appréhender le flux de la conscience .

 

Cause efficiente - cause finale

Une cause est ce qui détermine l'apparition d'un phénomène appelé effet, de telle sorte qui si la cause n'était pas apparue, l'effet ne serait pas apparu non plus. A représentation de la Nature dominée par la causalité : paradigme mécaniste . La fin est ce que poursuit à titre de but un processus, ou une fonction. "L'oeil est fait pour voir". Il existe une interprétation de la Nature dominée par la finalité : le paradigme finaliste, La distinction entre les sciences de la Nature et les sciences humaine peut se marquer entre explication à caractère causal et interprétation à caractère plutôt finaliste, la conscience vise par nature des fins, sous la forme d'une visée intentionnelle.

Occurrences dans les leçons : à rattacher à expliquer (donner la cause) :l’art, la religion , la raison et le réel . Aristote et les 4 causes (matérielle, formelle,efficiente et finale ) . L’homme comme être des fins .

 

 

 

 

cause/ loi :

 

 

 

 

Contingent/ nécessaire /  possible

Est nécessaire ce qui ne peut pas être autrement qu'il n'est (nec-esse ), est contingent ce qui pourrait être autrement sans contradiction. Est possible ce qui pourrait exister sans contradiction. Ex Dieu est possible .

 Le libre-arbitre suppose une certaine dose de contingence dans le réel, le déterminisme suppose que l'existence est nécessaire. En mathématiques, les propriétés d'une entité telle que le triangle ou le cercle sont dites nécessaires. Dans la géométrie d'Euclide les trois angles du triangle font nécessairement 180°. En Histoire, on peut considérer le cours des événements comme nécessaire, ou partir de l'idée que l'Histoire est largement contingente, qu'elle est une possibilité ouverte entre les mains de la bonne volonté humaine. Spinoza : une philosophie qui met l'accent sur la nécessité. Sartre, une philosophie de la contingence.

Occurrences dans les leçons : la raison et le réel , l’histoire , la liberté .

 

 

chose/objet :

 

 

  croire/savoir

Croire, c'est admettre que, sans pour autant disposer des raisons .savoir, c'est disposer de justifications en raison qui peuvent être exposées, concernant la nature d'un objet, le connu.

Mais il faut distinguer , croire que , croire à ou en

 Dans le domaine de l'opinion, la connaissance par ouï-dire est croyance, selon Platon, la connaissance par les causes est savoir, la religion se fonde sur la foi, sur les formes de la croyance, la science se veut fondée sur des théories confirmées par les faits, Kant considère que la science des causes est limitée et qu'il faut rétablir la croyance etc.

Occurrences dans les leçons :Qu'est-ce qui motive la croyance religieuse ?

 

Démontrer/ argumenter / illustrer :

 

 

Définir/ décrire  : 

  

 

Eduquer/ instruire : Un vieux débat sur l'école : faut-il éduquer ou instruire ?

 

Ex- ducerer : conduire hors de , faire sortir ( de la nature vers la culture ) . L'education n'est pas la simple socialisation car elle ne désigne pas seulement un fait mais aussi un idéal .On éduque pas en vue d'une adaptation à la société telle qu'elle est mais à la société telle qu'elle devrait être . Concevoir autrement l'idée d'éducation ce serait vouloir l'aligner sur la bêtise, la folie , la méchanceté des hommes . Eduquer un enfant, c'est voir ce qu'il peut devenir , pas ce qu'il va devenir .

C'est donc présupposer que l'homme est un être libre et perfectible, pas une chose déterminée .

 

Instruire : Instruere aciem : mettre en place l'armée ! la conquête du savoir, ce n'est pas l'anarchie , ni l'avalanche d'informations ou de connaissances .Elle présuppose des méthodes rationnelles de la part de l'instructeur ou de l'instituteur (!) capable de discerner et d'apporter  un contenu  élémentaire , c'est-à-dire rationnel lui aussi .(élémentaire ne veut pas dire petit ou facile mais fondamental : les éléments d' EUCLIDE ce n'est pas un savoir simpliste...)

Quand on instruit vraiment , on fait appel, non à la mémoire mais à la raison de l'élève pour qu'il s'instruise lui-même au final ...Ce qui fait qu'un savoir est un savoir , ce n'est pas ce qu'on sait mais la façon dont on sait ce qu'on sait !     

 

L'école a la mission d'instruire , sans doute,  mais une authentique instruction libère l'homme de l'ignorance et des préjugés,  en ce sens,  elle l'éduque puisqu'elle cultive en lui la raison .  Ainsi, l'instruction  l'amène à l'auto-détermination.   L'instruction est un moyen de l'éducation, et si la tâche de l'école est aussi d'éduquer, cela ne veut pas dire que l'école serait censée se substituer ou ne viser que  la partie de correction qui revient primitivement à la famille mais elle doit aussi , en tant qu'elle incarne un idéal d'humanité par ses contenus ( des savoirs qui visent l'universel , le dialogue entre les cultures , l'esprit critique , le goût, : maths, langues, histoire , philosophie, littérature ),  viser à nous élever au dessus de nos égoïsmes et autres idioties . Cela suppose une certaine Idée de l'Ecole , en effet ...celle du loisir que seul l'homme libre, libéré des nécessités économiques,  peut avoir !

 

Egoïsme/ individualisme : voir Tocqueville . 

 

Erreur/ illusion

 

Erreur /faute / péché

 

Erreur /mensonge /mauvaise foi

 

Essence/ existence .

 

essentiel/accidentel

L'essentiel est ce qui caractérise une chose dans sa nature propre, ce qui ne peut en être détaché, il est dans l'essence même du feu de brûler, l'accidentel accompagne une chose, un phénomène, mais pourrait ne pas être là sans que cela soit une gène dans son processus. Chercher l'essentiel, c'est repérer ce qui est important, par rapport à ce qui est secondaire.

 L'explosion du gasoil est essentielle au fonctionnement du moteur, le bruit du moteur est lui accidentel. Il y a des fonctions de l'État qui sont  essentielles, d'autres accidentelles, de même pour la finalité de l'éducation, de même dans le droit. La mort n'est pas accidentelle dans sa relation au processus de la vie, elle est essentielle mais la mort de Socrate par empoisonnement , l'est .

Occurrences dans les leçons :

 

 

Etre / exister

 

Exemple / modèle

 

 

expliquer/comprendre:

Une explication décompose un phénomène en cherchant ses causes et ses lois, elle est objective, la compréhension est subjective, elle est saisie d'une intention, d’un sens , d'une motivation, elle prend avec soi.  «  la nature , nous l’expliquons, les phénomènes de l’âme humaine , nous les comprenons »  Dilthey .

 Dans les sciences humaines règne la compréhension, dans les sciences de la nature opère le travail de l'explication, du point de vue de la conscience, seule la compréhension est possible, en raison de l'intentionnalité. Les phénomènes naturels s'expliquent dans le paradigme mécaniste par la causalité, un mythe est une forme de compréhension, les théories sont des systèmes d'explication de l'univers, mais on peut aussi bien dire qu'ils forment des interprétations. Voir la notion de paradigme. Voir l'exemple éloquent de l'histoire. Comte croyait que la science s'occupe du "comment?" de l'explication et laissait le "pourquoi?" de la compréhension à la philosophie .

Occurrences dans les leçons : Nietzsche, Marx et Freud interprètent la religion comme  un besoin psychologique  ou économique . il cherchent à la détruire non en la réfutant (montrant qu’elle est fausse) mais en montrant qu’elle satisfait des besoins « humains, trop humains » pour étendre la formule de Nietzsche .Une telle démarche consiste à dégager le  sens caché d’un discours apparent en s’attachant non à ce qui est dit mais à qui le dit : Qui est celui qui a besoin de religion , qui est celui qui a besoin de vérité ?

 

Fatalité/déterminisme :

 

en fait/en droit

Le fait, c'est ce qui est et ce qui se pratique communément, le droit c'est ce qui devrait être, ce qui est conforme à une règle autrement dit le droit n’existe que pour des êtres conscients capables de poser des valeurs en face de faits . « Dans la nature tout obéit d’après des lois , seul l’homme est capable d’agir d’après le représentation des lois » Kant

 Du point de vue juridique, l'état de fait n'est jamais un état de droit, en philosophie politique, le fait des rapports de force ne légitime pas un rapport de droit, partir des faits, c'est observer, partir des idées c'est mettre l'accent sur ce qui devrait être en droit.

Occurences dans les leçons : la féminité , le droit  mais  usage aussi dans les dissertations avec la polysémie du « peut-on » en fait , matériellement ou en droit (divisé lui-même en légal et légitime cf : peut-on avorter ?)

 

formel/matériel

La forme est comme la contenant, la matière est comme son contenu, la beauté du buste est dans sa forme, le marbre est sa matière

 Dans la théorie de la connaissance on distingue vérité formelle et vérité matérielle, en esthétique on distingue la valeur de la beauté de la forme et la valeur de la matière,

Occurrences dans les leçons : logique , vérité formelle (validité) vérité matérielle .

 

genre-espèce-individu

Le genre est la classe générale qui se subdivise en espèce, dans l'espèce, l'élément fondamental est l'individu. Toute classification se sert de ces catégories. Raisonnement en termes de théorie des ensembles.

 Dans le genre du vivant, il y a l'espèce humaine, et dans celle-ci Socrate, un individu. Dans la taxinomie en biologie, on pratique la classification des espèces suivant les catégories auxquelles elles appartiennent (les mammifères ne sont pas les poissons, parmi eux...), en esthétique, si la musique est un genre, elle comprend plusieurs espèces, la musique baroque, la musique romantique etc.

Occurrences dans les leçons : la culture (texte de Rousseau sur la perfectibilité ) , l’histoire , le vivant .

 

idéal/réel

L'idéal est ce que la pensée pose comme un but à atteindre, le réel est ce qui est, assez loin de ce que l'idéal promet.

 En philosophie politique, on peut définir le contrat social comme un idéal, on peut aussi considérer que seul le réalisme a de la valeur, en esthétique, beauté idéale, et réelle. La morale dans le réel, c'est les moeurs, mais les moeurs ne sont pas la moralité idéale. Le droit fixe l'idéal dans le légal et l'oppose au fait qui est le réel. etc. Rousseau est un idéaliste. Machiavel un réaliste. Platon part de l'idéal. Aristote préfère partir du réel.

Occurrences dans les leçons : voir la distinction idéalisme, réalisme, matérialisme et spiritualisme

 

identité, égalité, différence

L'identité désigne ce qui constitue le même, en opposition à l'altérité qui désigne l'autre, la différence s'oppose à l'unité, l'égalité est un principe qui pose une équivalence entre individus différents.

 Dans l'approche psychologique, l'identité: soi-même, dans al relation à autrui, perception de la différence, la tolérance, respect d'un principe d'égalité, en philosophie politique, l'identité prend la forme d'identité nationale, comme unité d'un peuple, l'égalité est réalisée comme égalité de droit dans l'État, ce qui suppose l'existence de différences dans les conditions de vie des individus. Levinas, penseur de la différence, Descartes et l'identité transcendantale, l'égalité dans la déclaration des droits de l'homme ;

Occurrences dans les leçons : la culture , le droit pbs politiques liés à la reconnaissance juridiques des différences face aux exigences républicaines  égalitaires de la non-reconnaissance  de ces mêmes différences ( art 2 des DDHC)

 

 

Individu / personne :

Individu désigne la même chose que le mot grec atome ie indivisible , est individu ce qu’on ne peut diviser sans le détruire : un organisme vivant se caractérise par son unité indivisible .

Le mot peut avoir un sens péjoratif : un sale individu .Personne renvoie à persona qui désigne  le masque  que portaient les acteurs pour se faire entendre dans le théâtre antique, la notion de personne a une valeur juridique (notion de responsabilité) et morale (valeur infinie de la personne humaine par opposition aux choses ) , là aussi l’usage est révélateur : une belle personne  est un être non seulement beau mais bon .

Occurrences dans les leçons : l’identité de la personne , du je , au travers du temps (Kant )

NB : ne pas confondre le je et le moi .

 

 

Individu / Citoyen : 

 

Induction / déduction :

 

 intuitif/discursif

est intuitif ce qui est appréhendé directement par le voir de l'intelligence, est discursif ce qui est le produit de la médiation d'un raisonnement.

 En mathématiques, les relations entre idéalités simples sont intuitives (2+3=5), par contre le cheminement de la démonstration d'une propriété est discursif. Dans l'approche de la connaissance de soi,  l'appréhension du "je suis" est intuitive, par contre l'auto-définition comme tel ou tel individu est discursive, la logique est discursive. Bergson est un penseur très intuitif, comme Berkeley et Platon, Kant est tout au contraire un penseur très discursif et pas intuitif  .

Occurrences dans les leçons :

 

 légal-légitime

Est légal ce qui est conforme à la loi, légal s'oppose à illégal, est légitime ce qui est raisonnablement justifié, conforme à un idéal de justice .

 En philosophie politique, ce qui est posé par une loi injuste est certes légal, mais pas pour autant légitime d'un point de vue moral ( l’esclavage était légal jusqu’en 1848…), il faut distinguer la justice mécanique et l'équité, une mesure paraît légitime en politique quand elle s'impose dans le cadre des responsabilités de l'Etat. Il faut rattacher cette distinction à une autre distinction : droit positif / droit naturel .Il ne faut pas confondre le droit de nature (invoqué par Calliclés) et le droit naturel cad conforme à la nature humaine ( raisonnable et libre ) des philosophes des Lumières !

Occurrences dans les leçons .

 

Logique / méthode :  voir le Discours de la méthode de DESCARTES

 

médiat/immédiat

Est médiat  ce qui enveloppe un cheminement, une médiation, donc un intermédiaire entre ceci et cela, est immédiat ce qui est présent sans distance, sans intermédiaire.

 « La cs est une connaissance immédiate de ses états et de ses actes » . L’animal a un rapport immédiat au monde tandis que l’homme passe par la médiation des mots et des outils pour se représenter le monde et  le dominer . l’intuition est une connaissance immédiate , le raisonnement discursif  passe par la médiation des concepts  .

 Occurrences dans les leçons :

 

 

Mobile/ motif :

 

Morale / mœurs :

 

Mystère / énigme :

 

objectif/subjectif

 

Est objectif ce qui appartient à l'ordre de l'objet et peut être reconnu par un consensus d'expérience en commun, est subjectif ce qui est le privilège des vécus du sujet et n'est connu que de lui seul MAIS aussi ce qui dans les théories de la connaissance  est la source de l’objectivité …Il ne faut donc pas confondre la chose (res , réel) et l’ob-jet , « ce qui est jeté devant » le su-jet « placé sous » . Nous ne pouvons connaître que des objets , tels que nous nous les représentons par les formes a priori de notre connaissance (espace et temps) et nos concepts mais non en eux-mêmes comme « chose  en –soi » .

   Occurrences dans les leçons : la conscience , la vérité , la raison et le réel .

 

 

obligation/contrainte

Une obligation est une règle que je suis à même de reconnaître et d'accepter de moi-même, une contrainte est subie . je m’oblige moi-même, tandis que je suis contraint . On peut comprendre la différence entre ces termes en les mettant en relation avec le concept de loi, lui même polysémique :

 

la loi naturelle contraint mais n'oblige pas :ex : je ne suis pas libre de choisir de ne pas vieillir...je suis contrainte, je le subis .

la loi juridique oblige et contraint : je peux me dire que payer des impôts signifie que je suis dans un pays qui possède des services publics, ça m'oblige , mais le fisc n'a pas besoin de mon accord, il saura bien me contraindre !

 

la loi morale oblige mais ne contraint pas : Que vaudrait mon engagement dans une action humanitaire s'il reposait sur une contrainte ?L' obligation présuppose le pouvoir de choisir mais ôte le droit de choisir .

Occurrences dans les leçons : éducation comme passage de l’hétéronomie à l’autonomie (Kant )

 

Originaire/ originel /original :

 

origine-fondement

 On fait de la généalogie pour remonter la série des générations et retrouver ses origines le lieu et l’époque ou apparaît le premier ancêtre. Dans la langue courante , le mot de fondement est plutôt utilisé négativement  , quelque chose est « sans fondement ».

 

La distinction entre origine et fondement renvoie à la différence entre le mythe et logos. Le débat sur l'origine de la société renvoie au mythe de l'état de nature. Voir question de l'origine des langues, l'origine du temps. La science n'aime pas les régressions vers l'origine, elle préfère les laisser à la religion. On fonde en raison. Platon et le mythe. Kant et les fondements du savoir. Husserl et la fondation de la philosophie comme science. La démarche généalogique (Nietzsche) vise cependant à discréditer les prétentions de la raison  en montrant que l’exigence de fondation cache un ressentiment . La raison elle même , selon lui trouve son origine dans un besoin de sécurité et d’identité dans un monde qui est dominé par le mouvement , on parle à son sujet d’une méthode généalogique . Montrer comme le fait Rousseau que les inégalités sociales ne sont pas fondées en nature  ou par volonté divine mais qu’elles n’ont qu’une origine liée à la société les rend fragiles et contingentes  , elle ne sont que des justifications abusives .

Occurrences dans les leçons :

 

Passion /action

 

persuader/convaincre

La persuasion est un usage de la parole purement rhétorique, qui joue plus sur les affects que sur la raison. L'usage de la parole reposant sur la  conviction est rationnel, il s'adresse à l'intelligence de tout homme, sans manipuler ses sentiments.

 Dans l'analyse de la vocation du langage on peut distinguer sa vocation philosophique et son utilisation sophistique, rhétorique, comme pouvoir. La conviction permet l'exercice d'un dialogue fécond. Voir la différence entre une thèse et une opinion. La conviction rationnelle n'est pas l'assentiment du cœur, cf. La religion chez Pascal. etc.

Occurrences dans les leçons :

 

Phénomènes /noumènes

 

principe-conséquence

Un principe est un énoncé à portée générale dont on peut tirer logiquement des conséquences.

 

En logique le principe est ce qui sert de fil conducteur dans un raisonnement, lié avec cohérence par déduction à des conséquences que l'on ne peut pas éviter. Selon le falsificationnisme, une théorie est constituée d'une armature de principes dont on déduit des conséquences vérifiables vers les faits, avec ceux-ci nous pouvons corroborer la théorie ou la falsifier.

Occurrences dans les leçons :

 

 

Question/ problème :

 

Rationnel / raisonnable

 

ressemblance-analogie

Lorsque deux choses se ressemblent , une identification partielle ou totale des deux s’imposent à notre esprit . Une analogie est une relation de correspondance terme à terme entre deux ou plusieurs éléments , mais qui ne s’impose pas d’emblée . Par exemple , la ressemblance entre le dauphin et la plupart des poissons de mer nous ferait imprudemment conclure qu’il en est un  . Si l’on étudie son squelette , en revanche , on remarquera l’analogie entre les os de ses nageoires latérales et ceux d’une main humaine : il sera alors logique de le rapprocher des animaux terrestres .

Les ressemblances sont donc équivoques et incertaines. L’analogie (proportion mathématique) est le résultats d’une réflexion que découvre un couple ou + de rapports internes aux réalités confrontées . Dans l’ossature des cétacés , ce qui intéresse le naturaliste, c’est que la nagoire du dauphin est à l’animal ce que la main est à l’être humain .. On voit que la ressemblance n’implique que deux termes , tandis que l’analogie en implique 4 . Le raisonnement par analogie consite à avancer dans la réalité d’une réalité mal connue grâce au repérage d’une structure profonde commune entre elle et une autre réalité déjà connue . (on parle d’un raisonnement heuristique )

Occcurences dans les leçons : la religion , la démonstration : la preuve cosmologique de l’existence de Dieu repose sur une analogie avec la technique .

 

 

 

  Regret/ remords / repentir :

 

On entend par regret le simple déplaisir de ce qui est arrivé.L'acte regretté n'est pas nécessairement un acte dont on est responsable : on peut regretter les fautes d'autrui . Ni même un acte un acte moral et humain : on regrette de s'être trompé, qu'il pleuve ou d'avoir perdu sa fortune .Le regret en latin n'est qu'un désir non satisfait ( desiderium).

 

le remords est la douleur morale causée par la représentation du mal accompli, ou encore , suivant l'étymologie, la morsure que fait au coeur du coupable le souvenir qui le poursuit sans qu'il puisse s'en débarasser . Le remords est une espèce de regret: le regret de fautes volontaires ou du moins qu'on estime volontaires .Mais le regret est volontaire ou du moins accepté, tandis qu'on subit malgré soi le remords. Le remords accepté est le commencement du repentir .

 

le repentir implique une conversion du vouloir qui réprouve le mal commiset se résout fermement à changer de conduite .C'est donc le repentir qui a une valeur morale active les deux autres constituent une préparation au repentir .  (d'après Manuel Foulquié , 1957 )

 

 

 

en théorie/en pratique:

Le plan de la théorie est celui de la représentation, le plan de la pratique est celui de la mise en oeuvre de l'action.

 Dans la philosophie politique, le pragmatisme représente la position de la suprématie du point de vue de la pratique, l'idéalisme moral lui insiste sur la description théorique. En morale, le formalisme tend à montrer que l'on ne doit pas séparer les principes moraux de la pratique, il serait absurde de dire qu'une chose est juste en théorie, tandis que dans la pratique il en serait autrement. Dans l'histoire de la technique, la pratique précède souvent la théorie etc

Occurrences dans les leçons : usage intensif pour developper sa pensée dans les dissertations

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transcendant/immanent

Est transcendant ce qui est au-delà des phénomènes, est immanent ce qui se situe en-deçà.

 D'un point de vue théologique, en Occident Dieu est le plus souvent considéré comme Transcendant, tandis que la Vie est  un principe immanent. Dans la théorie de la connaissance, il est possible de regarder la représentation comme transcendante et la Vie pure du sentiment comme immanente. Mais on peut dire aussi que les phénomènes sociaux transcendent les consciences individuelles , cad les englobent et les dépassent . ne pas confondre transcendant et transcendantal qui désigne chez Kant les conditions a priori de la connaissance (  formes de la sensibilité et  catégories de l’entendement )

Occurrences dans les leçons :

 

Signe / symbole / signal

 

universel-général-particulier-singulier

L'universel est le principe qui s'applique à toutes choses, le général résulte d'un processus d'induction à partir des faits, la généralisation, le particulier est le contraire de l'universel, le singulier est la synthèse de l'universel et du particulier.

 En épistémologie l'universel est représenté par la théorie, le général est obtenu par l'induction des observations particulières, le singulier représente tel événement spécifique auquel la théorie vient s'appliquer. Popper fait une critique nette de l'induction. Elle n'a pas de logique. En histoire, l'événement est toujours singulier. Il n'y a pas de lois universelles. On peut tenter des généralisations à partir des contextes historiques, mais qui restent très relatives  .

Occurrences dans les leçons : la culture

 

 

Vérité/ véridicité / validité/ véracité .

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